Un cheval atteint de PPID peut avoir des problèmes de régulation de la glycémie. Cela signifie que l'absorption des sucres et de l'amidon, qui sont transformés en glucose dans l'intestin, augmente le taux d'insuline dans le sang. Cette augmentation du taux d'insuline peut être la cause de la fourbure. Lorsque des chevaux atteints du syndrome métabolique équin (SME) développent également la PPID, le risque de fourbure est encore plus important et aussi plus difficile à contrôler. C'est pourquoi il est important de ne pas laisser les chevaux devenir trop gros et de faire attention à l'alimentation.
Les chevaux atteints de PPID qui ont une résistance à l'insuline ont un risque plus élevé de fourbure. C'est pourquoi le régime alimentaire doit être pris en compte. Limitez l'absorption de sucre et d'amidon, par exemple les produits riches en sucre tels que la mélasse, les betteraves et les carottes. Les produits riches en amidon sont le maïs, le blé et l'avoine. Toutefois, les chevaux atteints de PPID ont toujours besoin de sucres pour fonctionner. Il est préférable de nourrir ces animaux avec des sucres à absorption lente et avec de l'amidon (comme le foin et la luzerne). Le glucose qui se forme à partir de ces sucres pénètre progressivement dans la circulation sanguine afin que le taux d'insuline dans le sang n'augmente pas trop. Limitez la quantité ou évitez les concentrés, mais veillez à ce que le cheval reçoive suffisamment de vitamines, de minéraux et d'oligo-éléments.
Le meilleur fourrage pour votre cheval est de préférence grossier. La dentition du cheval PPID doit être suffisamment bonne pour que le risque de blocage intestinal ou d'autres formes de coliques soit faible. Si des concentrés sont quand même ajoutés, choisissez un fourrage grossier à faible teneur en sucre et en amidon. Contactez votre fournisseur d'aliments pour animaux pour cela. De petites quantités de concentrés réparties sur plusieurs repas sont moins nocives qu'un gros repas.
L'alimentation, en particulier pour les chevaux âgés, peut apporter un soutien. Il contient peu d'amidon et de sucre, mais en revanche, il contient plus d'acides aminés, d'huile et de vitamine E. Un cheval en a besoin de plus en plus lorsqu'il est plus âgé.
Les chevaux PPID peuvent perdre du poids et/ou présenter une diminution de la masse musculaire. La "ration de récupération" doit contenir de l'énergie supplémentaire pour la production de graisse et de protéines pour le développement musculaire. Les minéraux, les oligo-éléments et les vitamines sont également nécessaires à la croissance musculaire. Lors de l'apport d'énergie sous forme de sucres et/ou d'amidon, il faut bien sûr tenir compte de l'éventuelle résistance à l'insuline. Au lieu des sucres et de l'amidon, la graisse, sous forme d'huile, doit être considérée comme une source d'énergie. Dans ce cas, donnez un supplément de vitamine E et augmentez lentement la quantité d'huile dans la ration (par exemple, sur une période de huit semaines). L'huile de maïs (germe) et l'huile de tournesol sont des exemples d'huiles végétales.
Afin de fournir aux chevaux PPID une énergie suffisante, une quantité importante ou illimitée de foin à faible teneur en sucre doit être considérée. Aujourd'hui, il existe des aliments composés pour animaux disponibles dans le commerce qui remplissent ces conditions. Afin de prévenir la dégradation des muscles ou de stimuler leur développement, l'aliment peut être complété par des protéines de haute qualité. Elles sont présentes dans la farine de soja, la farine de lin, la levure de bière et la caséine (produits d'allaitement pour les poulains). Les compléments alimentaires pour le développement et la récupération musculaire (par exemple Equitop Myoplast®) contiennent également des éléments de construction adaptés aux muscles. Si l'état de santé du cheval le permet, un exercice suffisant a également un effet positif sur la production de tissu musculaire supplémentaire.
Le système immunitaire des chevaux PPID fonctionne moins bien. Cela les rend plus sensibles à toutes sortes d'infections. Les antioxydants (vitamine E) et les acides gras oméga-3 anti-inflammatoires soutiennent le système immunitaire. L'huile de lin et l'huile de poisson en sont de bons exemples.